Découvertes sonores
Les découvertes sonores sont des enregistrements audio de poésies ou d'histoires courtes que l'on a aimées et que l'on souhaitait vous faire partager... A écouter sans modération
Avec les voix de Magali Allié et Alain Pantel
Poésie de Bernard Friot
Bernard Friot
Bernard Friot est l’auteur de nombreux recueils d’histoires et de poèmes, d’albums illustrés et de romans à destination de la jeunesse. Il est à la fois écrivain et traducteur, et a publié à ce jour plus d’une quarantaine d’ouvrages aux éditions Milan.
Bernard Friot prend un malin plaisir à jouer avec les mots et c’est là sa marque de fabrique. Il est également très sensible à toutes les possibilités graphiques offertes par les livres et ne pense pas seulement au texte, mais également à toutes les ressources que le livre permet : jeux typographiques, illustrations…
Recherchant sans cesse de nouvelles formes d’écriture, Bernard Friot s’applique à impliquer les jeunes lecteurs en leur laissant une liberté créative et en laissant libre cours à leur imaginaire pour les amener à s’emparer des codes littéraires.
Pour cet auteur, la littérature, tous ses genres et tous ses codes peuvent être accessibles à tous. L’une de ses volontés fortes est de donner à tous l’envie de lire mais surtout l’envie d’entrer en écriture grâce à des clefs pour comprendre les mécanismes de l’écriture et des outils pour ne plus être qu’un lecteur passif.
Poésie à Lire et à écouter
La vache et le TGV
Dans un pré de Franche-Comté
entre Motey et Champagney
une vache aimait un TGV.
Elle était folle de son corps élancé
de ses yeux étonnés de son nez allongé.
Deux fois par jour il passait comme un éclair
10h15 – 17h26
il respectait l’horaire
et la vache meuglait d’amour
à chaque aller-retour.
Un jour le TGV l’aperçut
et son moteur en fut ému.
En plein champ il s’arrêta
vers lui elle galopa
et sur le nez du TGV
la vache déposa
un doux baiser.
Il n’est jamais reparti
le TGV Besançon-Paris.
A tout jamais il est resté
dans un pré de Franche-Comté
entre Motey et Champagney
et désormais on peut l’affirmer :
Parfois l’amour fait dérailler.
Poème de Bernard Friot, extrait de son recueil Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Milan. 2007
Un enfant a dit
les hommes ne pleurent pas
je l'ai regardé
et j'ai eu envie de pleurer
mais je n'ai pas pleuré et rien dit
je l'ai regardé seulement
je lui laisse ses larmes
j'espère qu'il les pleurera
Pierre, bois, sang, sable
miel, lait et larmes
il faut tout ça
pour vivre la vie d'un homme.
“Dans ces moments-là on tient le monde dans une bulle de savon et on retient son souffle pour qu’elle ne s’envole pas”
Poème de Bernard Friot, extrait de son recueil j'aimerai te dire
Amour mystère
Amour mystère, amour secret,
oui il faut le taire.
Bouche cousue, lèvres fermées,
ne rien révéler pour le garder.
Amour mystère, amour secret,
dur dur de le taire.
Langues pendues, mots envolés.
Je le sens ça va m'échapper,
sur les toits, je vais le crier.
Mais si tu mets tes lèvres sur les miennes,
je le promets, je resterai muet.
Poème de Bernard Friot, extrait de son recueil Je t’aime, je t’aime, je t’aime. Milan. 2007
Je ne suis plus un enfant
Je ne suis plus un enfant
ce serait bien pourtant
le soir
quand dans ma chambre vide
je ne reconnais plus mon ombre sur les murs
je me souviens alors d'un jeu que j'aimais bien
Et je ferme les yeux pour oublier
juste un instant
que je ne suis plus un enfant.
Poème de Bernard Friot, extrait de son recueil Pour Vivre
Dormons encore
Dormons encore
trop de douceur et d'oubli
la nuit est un duvet profond
où nous rêves ont versés
je n'ai plus rien à dire
tu as tout déchiffré
avec toi j'ai osé tourner toutes les pages
toutes
dormons encore
doigts enlacés
ta chaleur est la mienne
je veux commencer à t'aimer.
Si l'amour est au cœur des poèmes de Bernard Friot, et avec lui l'émotion, la mélancolie et le doute, les mêmes vibrations animent les illustrations (dans recueil Peut être Oui ) d'Elisabeth Fierté grâce aux jeux des ombres et des lumières, des formes et des couleurs.
Poème de Bernard Friot, extrait de son recueil Peut être Oui
Attendre
Attendre devant la boulangerie
Dimanche matin 10 h, la file s'étend jusqu'à la pharmacie.
Attendre un enfant, 9 mois plus ou moins.
Attendre sous un auvent que la pluie cesse de tomber.
Attendre avec impatience et un peu d'anxiété le passage du facteur.
Attendre sur un quai de gare glacé, fouetté par le vent, retard annoncé 35 minutes.
Attendre perché sur un rocher le retour de l'aimé.
Attendre la sonnerie pour ranger ses affaires à la fin du cours d'anglais, quelle barbe !
Attendre son tour pour jouer.
Attendre que le téléphone zut et flûte arrête de sonner
Attendre quelque chose sans savoir quoi,
mais ça va arriver, sûrement.
Attendre les analyses de sang.
Attendre de passer à la caisse,
mince j'aurais du faire la queue à la caisse d'à côté.
Attendre que le gâteau soit cuit pour le sortir du four.
Hum ça sent bon dans toute la maison.
Attendre le départ du bateau,
Oh maman tu te souviens.
Attendre attendre, espérer, désirer, redouter
Attends moi !
Poème de Bernard Friot, extrait de son recueil Peut être Oui
Poésie de jacques Prévert
Le lézard de l'amour
Le lézard de l’amour
S’est enfui encore une fois
Et m’a laissé sa queue entre les doigts
C’est bien fait
J’avais voulu le garder pour moi.
de Jacques Prévert
Poésie d'Alicia Gallienne
Ses poèmes sont ceux d’une irradiante jeune fille de dix-sept, dix-huit et dix-neuf ans, d’une jeune femme secrète qui aura vécu intensément un destin de comète. Pareil à ces étoiles qui brûlent à des années-lumière, et dont il nous reste le mystérieux souvenir, voici l’écho bouleversant de ses vives ténèbres et de ses fulgurances. »
Sophie Nauleau.
Comptines et chants
Contes et histoires
Histoires Comme ça de Rudyard Kipling
Pouquoi le dromadaire a une bosse ? raconté par Magali
Plumeneige
Mille ans de contes traditionnels du Québec récoltés par Cécile Gagnon édité chez Milan
Le cheval dans le cerisier
de Magdalena Guira